Europe : le bateau ivre …


Dans quelques jours auront lieu les élections des représentants du peuple au Parlement Européen. Dans une sorte d’indifférence quasi générale.

Le pouvoir « jupitérien » a tout fait pour réduire les débats à leur plus simple expression : celle d’un antagonisme de façade , artificiellement entretenu entre « Progressistes autoproclamés » et « fascistes » caricaturés en « saboteurs » d’une Europe qui ayant consacré plusieurs décennies a tenter de combattre ce qui restait des « identités nationales » a fini par oublier son Histoire, à renier ses racines judéo-chrétiennes, oubliant ainsi d’où elle vient. Pas étonnant qu’elle ne sache plus très bien où elle va !!!

Le débat permettant d ‘éclairer l’opinion sur les vrais enjeux de cette élection et de faire émerger les trois principales options qui s’offrent à l’évolution du projet européen :

  • Première option : revenir à une Europe des Nations.
  • Deuxième option : poursuivre sur la voie des quarante dernières années vers le projet d’une Europe Fédérale dirigée par un pouvoir technocratique et contre la volonté des peuples.
  • Troisième option : réformer en profondeur les traités actuels pour permettre l’émergence d’une Europe fondée sur de solides accords de coopération entre les états sur la conduite de projets stratégiques et ambitieux tels que Ariane ou Airbus, tout en favorisant massivement les échanges culturels afin que les Européens puissent partager l’immense patrimoine de Culture et de Savoir Faire de ce vieux continent.

Nos médias n’auront en rien contribué à la clarté d’un débat pourtant nécessaire : le manque d’éditorialistes de talent capables de mettre en évidence les vrais enjeux de ces élections, la confusion de débats télévisés mal maîtrisés par des journalistes au mieux complaisants et au pire engagés se prêtant à un discours « macronmaniaque » qui semble plus destiné à masquer des intentions qui risquent d’être désavouées majoritairement par le peuple français. Tout cela n’incitera pas les électeurs à se rendre massivement aux urnes, et une fois de plus le destin de l’Europe risque de se trouver entre les mains d’une minorité qui se nourrit de fantasmes et qui, refusant de savoir d’où vient l’Europe, de tirer les leçons de son Histoire, n’a jamais su réellement d’où elle vient et continue de ne pas savoir où elle va.

Car, comment trouver le bon chemin pour faire de l’Europe un continent puissant et respecté sans être capable de tirer la leçon de plusieurs décennies d’erreurs et d’impuissance.

L’Europe n’a pas été capable de voir venir la crise financière de 2008 et de protéger son économie des conséquences d’une crise qui a pris naissance Outre-Atlantique.

L’Europe, dirigée par des technocrates, trop souvent motivés par une volonté d’étendre le territoire où s’exerce une puissance qui a échappé au contrôle des peuples et qui ont réussi à imposer leur conception mondialiste de l’économie inspirée par l’idéologie d’un libéralisme qui, au nom de la libre concurrence, a conduit l’Europe sur les chemins d’une désindustrialisation au profit de pays ne respectant pas les lois de la juste concurrence.

L’Europe et ses dirigeants aveugles n’ont pas vu venir la crise migratoire. Il suffisait pourtant de prêter attention aux avertissements des démographes et des politologues. L’Europe n’a ouvert les yeux que sur la pression d’évènements subis et a tenté de se donner bonne conscience en improvisant une politique migratoire de circonstance inspirée par la générosité naïve de Madame Merkel et de ses idolâtres dont Monsieur Macron aura été au premier rang avant de s’aviser des conséquences politiques qu’aurait pour la France une politique inspirée par celle de Madame Merkel.

Au fond, ce qui manque à tous ceux qui, pour paraphraser le Général de Gaulle, sautent comme des cabris en criant « l’Europe, l’Europe, l’Europe », c’est une analyse lucide des erreurs passées afin d’en tirer les conséquences au lieu de diaboliser tous ceux qui, pointant ces erreurs, refusent de s’engager sur une voie qui risque fort de conduire à l’effritement d’un projet européen qui porte cependant les espoirs des générations futures.

Pour conclure, au fond, ma grand-mère, presque illettrée, mais pourvue d’un solide bon sens, avait raison : « Il n’y a pas de bon vent pour le navire qui ne sait pas où il va et il n’y a pas de bon vent pour le navire qui ne sait pas d’où il vient : il ne saura jamais où il va ».

Nouveau Monde….


Du fond de mes 86 ans, j’observe, avec un certain détachement et une pointe de scepticisme, les convulsions d’un monde qui fait mine de croire qu’il peut encore se réinventer.

Enfant, sur les bancs de l66yy6hhy ‘école, j’avais appris que Christophe Colomb avait découvert « Le Nouveau Monde » ….Plus tard, passionné par l’Histoire et parcourant les livres, j’ai pris la mesure des bouleversements que cette découverte allait susciter sur les équilibres d’un monde ancien qui ne s’en est toujours pas remis….

Adolescent j’ai assisté, sans bien comprendre ce qui justifiait le déchaînement des horreurs d’une guerre dans laquelle s’affrontaient le Bien et le Mal et dont j’ai cru comprendre que l’issue nous permettrait, enfin, d’espérer vivre dans un « Monde Nouveau ».

A la Libération, le Conseil National de la Résistance jetait les bases d’une société nouvelle, enfin apaisée, inspirée par un idéal de justice sociale et de liberté. Je me souviens également, qu’à la même époque, le communisme triomphant à l’Est de l’Europe laissait entrevoir à la jeunesse dont je faisais partie, la perspectives de « lendemains qui chantent ». On sait ce qu’il en est advenu.

Plus tard, De Gaulle revenant aux affaires après en avoir été chassé à l’occasion du conflit sanglant de la Guerre d’Algérie créera « L’Union pour la Nouvelle République » sur laquelle reposait l’espoir de voir émerger une France indépendante et fière d’elle même, dont le destin, tournant le dos à son passé colonial était de s’entendre avec l’Allemagne et avec les autres nations européennes pour créer « un Monde Nouveau » auquel la jeunesse dont je faisais partie a longtemps cru avant de sombrer dans d’amères déceptions…

De Gaulle parti, et sous l’ère Pompidou, le sémillant Chaban-Delmas a vainement tenté de nous faire espérer en l’avènement d’une « Nouvelle Société » : ce ne fut pas une réussite.

Plus tard, Valérie Giscard d’Estaing, convaincu que la France voulait être gouvernée au centre, a tenté, à son tour, de nous faire croire qu’avec l’assentiment de 2 Français sur 3, il parviendrait à moderniser une société menacée de « ringardisation » par l’héritage gaullien. On sait ce qu’il en est advenu.

Mitterrand lui succédant nous annonça par la voix de Jacques Lang que la société française allait enfin passer de « l’ombre à la lumière ». On connait la suite.

Chirac succédant à Mitterrand nous laissa un temps espérer qu’il pourrait mettre un terme à la « fracture sociale » identifiée par le regretté Philippe Seguin »….

Sarkozy succédant à Chirac faisait irruption dans le paysage politique en bousculant l’opinion avec des thèmes tels que « Travailler plus pour gagner plus » : au fond, remettre la France au travail c’était un peu ouvrir la perspective d’un « Nouveau Monde » dans lequel le travail, le mérite, seraient enfin reconnus et récompensés. Il est clair que la perspective de cette société-là n’aura pas convaincu les Français…

Sarkozy remercié, Hollande surgit avec un slogan qui faisait mouche dans une opinion désormais prête à croire, naïvement, que « le changement c’était maintenant »… On connait la suite.

L’élection abracadabrantesque de Macron semble avoir convaincu les Français qu’il était nécessaire de jeter le vieux monde aux oubliettes : Macron, qui se voulait accoucheur d’un Nouveau Monde aux perspectives à la fois rassurantes et flatteuses, se retrouve empêtré dans les vicissitudes d’un monde qui refuse de basculer dans le Progrès, sans trop savoir de quel progrès il s’agit.

Sans doute devrait-il méditer sur l’expérience de ses prédécesseurs. Changer le monde n’a jamais été une entreprise facile. Passer d’un ancien monde à un nouveau monde est une redoutable entreprise.

N’est pas Christophe Colomb qui veut : de méchants historiens ont rapporté que lorsque Christophe Colomb s’est embarqué pour l’Amérique, son intention était de redécouvrir les Indes. En fait, en prenant la mer, il ne savait pas où il allait, il ne savait pas ce qu’il découvrirait en mettant un pied sur le continent américain, il ne savait pas vraiment où il était. Et pourtant …. N’y avait-il pas chez Macron quelque chose de Christophe Colomb ???

En effet, Macron me semble parfois ne plus savoir où il va – probablement pour avoir oublié d’où il vient – car il ignorait sans doute tout de cette France profonde qui lui résiste et pour laquelle il n’a jamais su trouver les mots pour convaincre qu’on le suive alors qu’il ne sait pas où il va…

B6

La France déchirée ?


A l origine, le mouvement des Gilets Jaunes possédait la légitimité d’un mouvement spontané issu des profondeurs d une France qui depuis plusieurs décennies se sentait tenue à l’écart des bouleversements engendrés par ce que certains appellent la mondialisation mais qui se traduit par un phénomène accéléré de déclassement des classes moyennes et populaires restées au bord du chemin, et ignorées, voire méprisées par l’oligarchie qui se succèdent à elle meme au pouvoir.

Un géographe, Christophe Guiluy, peu sollicité par les médias en raison de ses thèses jugées corrosives par l’opinion dominante a fort bien décrit le désarroi des populations vivant à l écart des grandes Métropoles dans un ouvrage plusieurs fois évoqués sur ce blog intitulé « La France périphérique ». Il décrit fort bien le sentiment d’abandon de populations qui se sentent ignorées voire méprisées par « l’entre-soi » des classes dirigeantes pour qui les états d’âmes du petit peuple sont des états d’ames de beaufs.

Les travaux de Christophe Guiluy mettent en évidence les risques que font courir à un tissu social déchiré la montée de la colère des laissés pour compte de la mondialisation. L’irruption inattendue des Gilets jaunes semblent avoir surpris et pris de court un gouvernement et un président plus préoccupés par le souci de gérer leur communication que d’anticiper les conséquences d’une colère qui couvait, en silence, depuis longtemps et dont la manifestation se traduisait par une abstention massive et croissante, d’élection en élection au point de menacer d illégitimité les derniers scrutins de notre vie démocratique.

L’élection de Macron dont le caractère rocambolesque reste gravé dans la mémoire populaire n’a pas échappé à ceux qui, n’ayant pas voté pour lui, s’obstine à considérer qu’il n est pas le président de tous les Français. On a souvent glosé sur le personnage de Sarkozy dont les médias avait fait un personnage clivant. Que dire de Macron dont les dérapages verbaux successifs, les maladresses et les décisions parfois contestables sont en train de provoquer des fractures dangereuses qui menacent la stabilité du contrat social sur lequel reposent les équilibres du tissu républicain.

Le mouvement des Gilets jaunes n’est, à l’origine que l’un des symptômes des nombreuses fractures qui traversent la société française : déconcertant par la diversité de sa composition sociologique autant que par la diversité et par le caractère contradictoire des opinions qu’il recouvre, a pris de court un pouvoir lointain, qui n’a pas su, dès le départ, en prenant au sérieux ses premières manifestations, trouver les réponses politiques appropriées.

La Macronie a cru pouvoir réduire ce mouvement en lui opposant des mesures répressives en le décrédibilisant par le biais d une instrumentalisation de groupuscules activistes et en jouant sur le pourrissement rapide d une situation qui, très vite, lui a échappé.

On ne peut que constater aujourd’hui les conséquences gravissimes du pourrissement de la situation souhaité par le gouvernement dont l’aveuglement et la surdité suscitent des interrogations sur sa compétence. La mise à sac scandaleuse des Champs Elysées par des bandes d’Anarchie sans Frontières plus connus sous le nom de Black Blocks n’est pas une surprise.

Le choix du pourrissement de la situation ne pouvait aboutir qu’à des excès dont la mise à sac des commerces de luxe des Champs Élysées constituera un sommet qui restera gravé dans les mémoires de ce quinquennat.

On peut s’interroger aujourd’hui sur les chances du président Macron de devenir avant la fin de son quinquennat le président de tous les Français. Macron doit gouverner aujourd’hui un pays déchiré dont le tissu social est réduit en miettes : il suffit de consacrer chaque jour quelques instants à l’écoute des débats que diffusent les médias pour faire un constat : les Français ne se parlent plus qu’en échangeant des invectives et ne savent plus débattre. La France d’en haut ignore et méprise ce que lui dit la France d’en bas, celle d’en bas a perdu toute confiance dans le discours de la France d’en haut, alors que depuis longtemps la France de gauche a rompu tout dialogue avec la France de droite.

On peut se demander légitime ment si la stratégie de pourrissement appliquée par le pouvoir jupitérien de Macron pour parvenir à disloquer le mouvement des Gilets Jaunes n’est qu’un avatar d’une stratégie d’exercice du pouvoir qui consiste à appliquer la vieille recette du « diviser pour régner ». En effet Macron, par ses petites phrases, n’a rien fait pour atténuer les fractures qui traversent la société française.

On peut craindre que la meme stratégie appliquée à l’Europe, à la veille des élections européennes aggrave les fractures qui menacent une construction européenne déjà affaiblie par son impuissance et ses échecs.

Le Peuple existe….


….. Mais Macron ne l’a pas encore rencontré !!!…

L’oligarchie technocratique qui exerce le pouvoir en France, aura tout essayé pour l’étouffer, puis pour le décrédibiliser, et enfin, pour le diviser et le corrompre avec la complicité de médias courtisans et serviles, ne peut qu’affronter une évidence désormais incontournable, en France comme dans une large partie de l’Europe, : plus rien ne sera désormais comme « avant » . Il est devenu difficile de gouverner dans l’opacité, et contre la volonté populaire.

Le mouvement dit « des Gilets Jaunes » s’essouffle : c’était prévisible. Mais il reste profondément enraciné; et comme ces plantes que l’on croit avoir tuées en en supprimant les branches les plus apparentes, il est susceptible de resurgir  sous des formes inattendues….

Incapable de se structurer et de faire émerger des voix capables de synthétiser autour d’un courant d’idées cohérent, les aspirations diffuses d’un mouvement populaire spontané, les  » gilets jaunes » tournent en rond autour des « ronds-points » qui sont devenus le point emblématique de leur rassemblement, ils courent le risque de l’effritement de leur image déjà fortement obérée par les scènes de violences insupportables qui ont éloigné de leur soutien ceux qui, comme moi, ne supportent pas le désordre d’une société fragilisée par les divisions et les conflits qui menacent l’ unité nationale.

Néanmoins, le malaise demeure : il est profond et durable, car « le peuple » a pris conscience de lui-même, dans sa diversité, et sait que désormais rien ne pourra se faire sans son adhésion.

Partout, en Europe, le réveil des  » classes moyennes », ciment des sociétés modernes, annonce de profonds bouleversements que nos « oligarques » n’ont pas vu venir.

Macron, qui illustre jusqu’à la caricature, , l’omniprésence de cette « noblesse d’État », tente d’esquiver, tant bien que mal, le dialogue avec ce peuple dont il ignore tout des codes de langage tente de contourner la difficulté en s’adressant au peuple, sans le regarder en face, à travers de brillantes démonstrations d’éloquence, aux accents « jupitériens » devant des Assemblées de Maires,soigneusement sélectionnés par les Préfets, apparemment époustouflées devant l’assurance et l’éloquence de ce jeune Président qui porte le lourd fardeau du destin de la France.

Il y a quelque chose de pathétique dans cette évidente incapacité de parler au peuple, chez Macron . Cet homme aura toujours un problème avec le peuple, disait-on, déjà, de Giscard d’Estaing, dont le profil offre quelques ressemblances avec celui de Macron.Pour « faire peuple » Giscard jouait de l’accordéon sur les estrades: Macron, lui, joue du « pipeau »  de vant un oublic trié sur le volet et conqui, par avance, par le son de son verbe !!!!

Ces brillants produits de nos écoles élitistes, souvent nés ,- comme disait ma grand-mère – « avec une cuillère en argent dans la bouche » , n’ont manifestement pas dû jouer du piano-jazz dans des bars pour financer leurs études, et n’ont pas été , au début de leur difficile carrière, obligés, pour élever dignement leurs enfants, de faire, après une journée de boulot, obligés de « faire des comptabilités » jusqu’à une heure avancée de la nuit, afin de compléter un salaire insuffisant pour faire vivre une famille.

Qui ne voit pas que la macronie  » pédale dans la semoule », incapable de s’enraciner dans les milieux populaires.

Le peuple ne se sent pas représenté par une majorité de  » godillots » qui, jour après jour, tente d’exister sur nos écrans télévisés en chantant les louanges de leur idole jupitérienne ; ces jeunes barbons devenus députés grâce à internet, à peine sortis de « la cuisse de Jupiter », ces jeunes femmes à la trentaine conquérante et au « look » bon-chic- bon genre,, « celles zé ceux » qui portent le message macronien « n’impriment pas » …...

Le « Grand Débat » destiné à »noyer le poisson » imaginé par notre petit génie national risque d’être « la montagne qui accouche d’une souris », tant sont profondes les réticences populaires que tentent de réduire des médias pathétiques, en service commandé: le peuple, madré, a parfaitement compris que cette opération de « com » n’avait d’autre but que de servir .le goût narcissique du spectacle d’un talentueux phraseur qui parle une langue que le peuple ne comprend pas…..

« Péril Jaune » : Le désarroi des « zélites »…


Avec les « gilets jaunes », un pouvoir trop sûr de lui et prétendant servir de modèle à une Europe en perte de repères, a dû céder devant la révolte de groupes sociaux jusque-là, silencieux et peu mobilisés collectivement. En un mois, transports, fiscalité, environnement, éducation et démocratie représentative ont été remis en cause.

Selon l’expression d’un  » gilet jaune » : « « Ce mouvement n’appartient à personne et à tout le monde. Il est l’expression d’un peuple qui, depuis quarante ans, se voit dépossédé de tout ce qui lui permettait de croire à son avenir et à sa grandeur. »

En moins d’un mois, la colère inspirée par une taxe sur les carburants a ainsi débouché sur une révolte frisant l’insurrection fondée sur le diagnostic général d’un malaise social profond et un déficit démocratique. Soudain, le « Peuple » se découvre « dépossédé de son avenir » et se rebiffe, un an et demi après avoir porté à sa tête un homme se targuant d’avoir balayé les deux partis qui, depuis quarante ans justement, s’étaient succédé au gouvernement, emportant, dans leur tourbillon, syndicats et tous organes représentatifs de ce qui peuple la « France profonde »..

. Pour la bourgeoisie libérale dont les espoirs sont portés par les « zélites », Bac +7,, dont le passage par « Sciences Po » n’a rien a enseigné de ce qu’est « le Peuple »,la déception est immense. L’élection présidentielle de 2017 — un miracle, une divine surprise, une martingale — lui laissait espérer que la France était devenue une île heureuse dans un Occident en perte de repères.

À l’époque du couronnement de M. Macron sur fond d’Hymne à la joie, l’hebdomadaire britannique The Economist, parfait étalon du sentiment des classes dirigeantes internationales, le représenta, tel Jésus, marchant sur l’eau, en costume éclatant et le sourire aux lèvres…

Partout, en Occident et particulièrement en Europe, les peuples qui ne font plus confiance aux « zélites » , qui depuis des dizaines d’années avaient pris l’habitude  dangereuse de « gouverner sans le Peuple » au nom d’une conception erronée de la Démocratie.Et soudain, chez tous nos petits génies de la politique, le désarroi gagne du terrain. Peu habitués à côtoyer « le Peuple », découvrent qu’en dehors du cercle restreint de leur fréquentations, « le Peuple existe » et ils l’avaient oublié, vivant le fantasme d’une France sans frontières , ouverte à tous avec générosité et bienveillance², , à condition que les « beaux quartiers » soient préservés des nuisances réservées au petit peuple  qui doit se réjouir de constater que les « Droits de l’Homme » devenus  par la grâce de nos « zélites »  les Universels « Droits de l’Autre »….

Nos « zélites ont dépensé beaucoup d’énergie pour convaincre des bienfaits d’une « mondialisation » dont le « ruissellement » ne profite qu’à elles, et qui conduit au « sacrifice » les classes moyennes condamnes à la prolétarisation » et le peuple à la régression dans la pauvreté.

Car les conséquences de l’ouverture débridée des frontières ne sont pas les mêmes par tous : ceux qui s’en sortent bien, diplômés, bourgeois, habitants des métropoles, communient dans le même optimisme considérant comme de malencontreux « populistes » ceux qui contestent la nécessité d’admettre que « le Nouveau Monde », « c’est mieux qu’avant » !!!

Aussi longtemps que le pays était calme, ou désespéré, ce qui revient au même, le monde et l’avenir leur appartenait, ….jusqu’à l’irruption des « gilets jaunes »…..

Progressisme: en marche arrière ???


Dans le sillage de la crise financière de 2008, nous avons assisté à une véritable explosion du nombre de mouvements contestataires dans plus de soixante-dix pays à travers le monde.

Leurs points communs sont la perte de crédibilité des partis politiques, la défiance envers les médias traditionnels, le refus de désigner des leaders et le rejet de toute forme d’organisation formelle pour, au contraire, utiliser les réseaux sociaux comme vecteur de mobilisation.

Le mouvement des «gilets jaunes», qui se caractérise par son absence de leader, s’inscrit parfaitement dans ce paysage.. Bénéficiant de la sympathie de la grande majorité des Français il pourrait tout à fait revêtir une importance cruciale  lors des prochaines élections européennes.

Ce mouvement, comme nous l’avons souligné dans de précédents billets trouve son origine dans les villes et les villages de province. Ses rangs se composent surtout de membres de la classe moyenne inférieure.

Dans les rues, les manifestants sont plus âgés et beaucoup sont des femmes seules élevant difficilement leurs enfants,ou des travailleurs indépendants C’est « la France profonde », celle qui travaille dur et vit pauvrement. On ne voit que très peu de chômeurs sur les « ronds-points » !!!!

Cette France est assez hermétique aux idées « progressistes. » promues par les « zélites » mondialisées. Aujourd’hui, pour de nombreux Européens, le libéralisme est devenu synonyme de mondialisation et les gens sont frustrés de voir leurs gouvernement, contre l’opinion populaire, prétendre pour justifier leur fatalisme, que, dans un environnement mondialisé, que personne ne peut réellement contrôler le marché ou l’immigration.

Rares sont ceux qui , en dehors des « zélites », considèrent que le libre-échange et l’ouverture des frontières profite à tous.

Nous sommes également en présence d’un changement d’optique : ceux qui considèrent que les droits des minorités doivent prendre le pas sur les droits de la majorité se raréfient., Les peuples veulent rester maîtres du droit de décider qui peut intégrer la communauté nationale et sous quelles conditions.

La révolte des « gilets jaunes » marque un tournant décisif dans le fonctionnement de notre démocratie: le peuple veut conserver le contrôle de son destin et se méfie de ces « zélites » qui signent sans bruit, dans son dos, des accords tels que ceux du « Pacte de Marrakech »…..

L’idéologie « progressiste risque de connaître, en France comme en Europe, un sérieux coup d’arrêt. Et Macron va devoir réviser à la baisse, ses ambitions d’être le Guide d’une Europe « progressiste » qui se ferait contre la volonté des peuples et qui ne serait conçue que pour répondre aux rêves de puissance d’une minorité de privilégiés…..

L’affaire du  » Pacte de Marrakech ».


 Dans le contexte actuel de défiance  du Peuple à l’égard de ceux qui le gouvernent, cette « affaire » a une résonance singulière.

Elle témoigne des pratiques de ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir, et qui tendent à défier l’exigence de transparence manifestée par les « gilets jaunes » , en « apportant de l’eau à leur moulin »….

Je ne sais du contenu de ce « Pacte de Marrakech », que ce que j’en ai lu, ici où là, sur les réseaux sociaux. Car jusqu’ici, aucun média institutionnel n’a publié l’intégralité de ce texte, comme si ce « Pacte » était entouré de secret par la  » macronie »…

C’est pourquoi je me garderai bien d’en commenter les dispositions. J’en laisse le soin à tous ceux qui ne manqueront pas d’en décortiquer  le texte et d’en dénoncer les atteintes qu’il recèle, à la Souveraineté des États et à la Liberté de la Presse.

Mon propos concerne la manière dont ce Pacte, signé il y a quelques jours dans la cité marocaine, – dans une discrétion surprenante de la part de la « macronie »-est parvenue à la connaissance des citoyens de ce pays.

En effet,, il est devenu « de bon ton », dans nos « médias vertueux » de dénigrer les réseaux sociaux en tirant argument des « fake news » qu’ils véhiculent parfois. La critique n’est pas injustifiée, et il est vrai qu’il faut faire preuve d’une certaine méfiance dans l’interprétation des informations qui y circulent, sous
peine de prendre le risque de contribuer à la diffusion de fausses nouvelles….

Mais ce qui est vrai, également, c’est que des informations souvent occultées par les « médias institutionnels »sont portées à la connaissance du grand public qui, sans les réseaux sociaux n’en auraient jamais connaissance.

Car si les « médias institutionnels » sont fondés à faire la guerre aux « fake news », , ils gagneraient en crédibilité s’il n’étaient pas coutumiers d’une pratique tout aussi condamnable; celle du « mensonge par omission »..

Et ce sont, bien plus souvent, ces « mensonges par omission ou des informations tronquées des médias institutionnels qui alimentent le « complotisme » que les « fake news » des réseaux sociaux , dont la plupart sont si grossières qu’elles n’ont aucun impact sur l’opinion  des gens de « bon sens » !!!

Consacrant chaque jour du temps à la lecture de la Presse Internationale, il m’arrive fréquemment d’apprendre ainsi des informations soigneusement occultées par nos médias nationaux.; c’est ainsi que, à propos du Pacte de Marrakech que notre « Présidentissime » se précipitait pour signer, sans qu’aucun débat n’ait eu lieu au Parlement, sur l’opportunité d’engager la France au respect d’engagements, j’ai appris que de nombreux pays, occidentaux, et non des moindres, ont refusé de le signer, parmi les quels les États-Unis, le Brésil,et de nombreux pays européens….allant jusqu’à provoquer une crise politique majeure en Belgique.

Quand on sait à quel point le sujet de l’immigration est devenu un sujet sulfureux, et qui divise profondément les Français, l’initiative présidentielle d’accorder, – en catimini – la signature de la France à un Pacte qui prévoit que les médias qui publieront des informations critiques à l’égard du mouvement migratoire mondial qui menace notre continent, et pas seulement notre continent,pourront faire l’objet de « sanctions »est une erreur politique grave, qui ne manquera pas d’être exploitée par ceux qui dénient, à cette majorité, le droit d’engager la France dans une voie contestable. .

Cette « affaire » qui survient, en pleine crise des « gilets jaunes », qui a mis en évidence la défiance de la France profonde à l’égard d’un Président qui,   convaincu d’avoir la science infuse et le bon droit pour lui, considère que sur certains sujets, comme celui de l’immigration sur lequel sa position a toujours été ambiguë, il n’a pas de comptes à rendre aux Français.

J’observe, pour ma part que ce « Pacte » dont il semblerait qu’il ait pour objectif de fixer un cadre aux vastes mouvements migratoires qui se préparent, se  proposerait, -entre autres – de «faciliter l’accès aux procédures de regroupement familial des migrants».

Est-il raisonnable que la France souscrive à de tels objectifs? Notre pays peut-il accueillir toujours plus d’immigrés et les Français le veulent-ils? Le président de la République a tranché pour eux, sans même daigner organiser un débat parlementaire sur ce texte, contrairement à plusieurs pays européens.

Post-Scriptum ; La vidéo  qui illustrait mon propos sur le « Pacte de Marrakech » a été « censurée. Cela en dit long sur la volonté d’étouffer tout débat sur cette arnaque.

La « macronie » face au « péril jaune ».


Gilets Jaunes

Nous y sommes !!!  Alors que depuis des semaines nous exprimons, ici-même, notre inquiétude devant l’évolution de la situation politique du Pays, l’explosion d’une révolte citoyenne s’est produite !!!

Prévisible, car il fallait être autiste pour ne pas « entendre » les voix qui, depuis des mois, montent du tréfonds d’une France ignorée, méprisée, en voie de prolétarisation qui se sent abandonnée par un pouvoir qui, bien que constitutionnellement élu, ne représente pas les aspirations d’un peuple désabusé dont la colère gronde depuis trop longtemps.

Prévisible et pourtant, inattendue, prenant de court un pouvoir politique qui semble désemparé. !!! Pris au piège de son entreprise de disqualification de tous les relais qui lui auraient permis de conserver le contact avec le peuple, l’exécutif semble isolé avec pour seuls relais des Députés  » marcheurs » dont le galimatias « techno », et les postures puériles, n’impriment pas et laissent de glace un auditoire populaire dont il ne parle pas la langue.

Les violences insupportables et les destructions scandaleuses qui ont marqué les manifestations  à Paris comme en Province, ont mis en évidence l’existence de groupes de « casseurs » déterminés, organisés, formés à la guérilla urbaine dont on s’étonne que le Pouvoir n’ait pas, depuis longtemps, pris les mesures nécessaires pour les neutraliser. , au point que l’on puisse se demander si ces groupuscules ne sont pas « instrumentalisés » par un pouvoir aux abois, tenté de jouer avec le feu…

Car, si « il ne faut pas stigmatiser », les témoignages concordent : on sait trop bien d’ où viennent les « casseurs »…

Les mêmes violences ont mis en évidence l’incompétence d’un Ministre de l’Intérieur aux abois, confondant les « gilets jaunes » et les « chemises noires » d’une autre époque, peu soutenu par un Premier Ministre qui n’a jamais « digéré » cette nomination qui doit plus au copinage qu’au mérite de ce « marcheur » de la première heure….

Car là se trouve le point faible de la  » macronie » :sa conquête du Pouvoir, qui restera  comme l’une des plus belles arnaques de l’Histoire, repose sur une petite  » camarilla », réduite à quelques « fidèles » augmentée de quelques « prises de guerre », parmi des  » laissés pour compte » des pouvoirs précédents, sans racine populaire  et sans soutien autre que celui des boy-scouts « bon chic-bon genre » de la « République en Marche » …

Face à la contestation ferme mais diffuse des « gilets jaunes », Macron se trouve confronté à l’une des crises les plus graves que la cinquième République ait eu à affronter.

Il suffit d’observer le désarroi des commentateurs sur nos écrans télévisés, ( les mêmes qui se trémoussaient d’aise, au seul prononcé du nom de Macron ) et celui des « Députés d’En Marche »pour prendre la mesure des incertitudes, inquiétantes, et des menaces qui  pèsent sur la suite d’une législature qui n’a pas fini de nous surprendre….avant , peut-être, de nous désespérer !!!

Car cette crise, inattendue pour ceux qui vivent dans « l’entre-soi » d’un parisianisme distant et auto-satisfait,, mais pressentie par ceux qui sont à l’écoute d’une France des « ploucs » provinciaux, a mis en évidence l’immense fossé d’incompréhension , souvent dénoncé dans les pages de ce blog, entre les « zélites » parisiennes et le peuple de France.

Le phénomène n’est pas nouveau, mais il s’est aggravé sous Macron qui aux yeux de beaucoup de Français, symbolise jusqu’à la caricature cet élitisme pédant, auto-satisfait, sût de lui-même, et indifférent à la détresse de ceux, qu’avec mépris, il considère comme des « beaufs » ….

Populisme et Démocrature.


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Il y a bien longtemps que, sur les pages de ce blog , j’exprime une inquiétude, celle de voir notre République, suivre la pente sur laquelle sont en train de glisser, en Occident, un nombre croissant de Démocraties.

On assiste, en effet, depuis bien longtemps,- bien trop longtemps dirai-je, – à  la tentation de Gouvernements  issus du suffrage populaire, d’ignorer la voix et les aspirations des peuples qui leur ont confié les clés du Pouvoir,

La tentation qui s’exprime, celle de gouverner, une fois élus, sans le Peuple, voire contre le peuple conduit partout aux mêmes impasses

Combien de fois ai-je dénoncé, ici-même, , s’agissant de la vie politique française, ces dirigeants élus par une majorité de Droite . et qui, une fois installés au pouvoir n’ont de cesse de multiplier les clins d’œils à l’électorat de gauche, ( ce fut le cas pour Chirac et à un degré moindre pour Sarkozy ) et inversement, quand un Socialiste conquiert le pouvoir,,( ce fut le cas de Hollande ), , la tentation est forte d’orienter sa politique vers un « social-libéralisme » qui ne correspond en rien aux attentes de son électorat ni à ses promesses de campagne.

Ces « changements de cap » réalisés le plus souvent avec un cynisme affiché  pèsent lourd, aujourd’hui, dans le climat de discrédit qui affecte la classe politique et ses organes d’expression que sont les Partis politiques traditionnels.

L’émergence du « populisme »dénoncée avec une certaine forme de mépris comme une sorte de « lèpre » de la vie politique, n’est pas un « accident de l’Histoire ». Elle s’inscrit dans la logique d’un long processus de dégradation des mœurs politiques,

L’accession ( par effraction )  au pouvoir de Macron et de ses bataillons de « marcheurs », tout droit issus d’une forme de « boy-scoutisme » bourgeois, se traduit, en moins d’un an et demi d’exercice  des responsabilités, jusqu’à la caricature, l’illustration de ce mode de gouvernance par des « sachants », qui consiste à ignorer , avec un mépris et une morgue affichés, les aspirations populaires, au nom  d’une conception « jupitérienne » et technocratique du pouvoir.

Le Peuple vient de comprendre, – après avoir longtemps boudé, par une abstention massive aux dernières élections présidentielles, un pouvoir qui l’ignore – que le moment était venu d’exprimer sa colère : la crise des « gilets jaunes », – nouveaux  » ploucs émissaires » du désordre républicain — traduit un malaise profond et met en évidence, l’immense fossé qui sépare les « zélites » d’un peuple qui a perdu toute confiance dans ses dirigeants, car il sait, – il a compris enfin – que les « zélites lui mentent  : il soupçonne désormais des projets cachés , dissimulés derrière un discours  ambigu et technocratique, qu’il s’agisse de questions sociétales , qu’il s’agisse de l’Europe ou des problèmes migratoires.

La taxe sur les carburants n’est que la goutte d’eau qui fait déborder le vase….

Le réveil du peuple se traduit sur les écrans de nos télévisions, par le spectacle pathétique d’une caste politico-médiatique désorientée par le caractère spontané de cette révolte..Les spécialistes en « diabolisation » en restent muets !!!

Le « macronisme » traverse sa première crise grave.

Macron va devoir méditer sur le sens profond des mots qu’il utilise parfois avec talent mais aussi, parfois avec imprudence.

A la racine du mot « populisme » dont il essaie de faire un usage abusif, il y a le mot latin de « populus », le Peuple !!!! Et à la racine du mot « démocratie », il y a le mot grec de « démos » !!! Encore le peuple !!!

La tentation jupitérienne de Macron,  serait-elle incompatible avec les aspirations démocratiques d’un peuple qui refuse la perspective d’une « Démocrature », c’est-à-dire d’une aventure sous la conduite d’un apprenti dictateur déguisé en démocrate ????

La « Démocrature » est un art difficile : n’est pas Bonaparte ou de Gaulle qui veut …..

Post-scriptum : Démocratuee, Mot-valise oxymore, composé par le sociologue français Gérard Mermet à partir de démocratie et de dictature dans son ouvrage homonyme .

Progressisme et Démocratie.


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L’idéologie « Progressiste » est en crise, et avec elle , la Démocratie, malade d’elle-même.

L’heure est grave lorsque des « Démocrates » autoproclamés redoutent et contestent le vote populaire, sous le prétexte que le peuple n’a pas toujours raison….

Un peu partout, sur la planète, des peuples se rebiffent et portent, démocratiquement au pouvoir des  « populistes »  considérés par les « élites » comme de dangereux « ennemis » de la Démocratie.

Le Philosophe Pascal Bruckner note, dans le Figaro que : «Le peuple français, comme tous les peuples d’Europe, veut retrouver la maîtrise de son destin, en matière de fiscalité comme d’immigration»
Pascal Bruckner

Le malaise est profond.

Car le mouvement « progressiste » – qui a pris son essor  aux USA sous les Clinton, tous deux purs produits du « gauchisme » rampant dans les Universités américaines – a connu ses heures les plus fastes sous Obama, pendant la période où les Démocrates régnaient en maîtres de l’Amérique et répandaient notamment en Europe, les « idées nouvelles » issues des chaudrons Universitaires américains …..

L’Obamania subtilement entretenue autour d’un Président qui  a sans conteste admirablement su « incarner » la fonction,  a donné du grain à moudre à tous ceux qui dans le camp  Social -Démocrate entretiennent le fantasme d’une société « ouverte »,  « multiculturelle » et largement métissée : nombreux sont ceux qui voyaient déjà Hillary Clinton succéder à Obama puis, l’adorable Michelle ,l’épouse de ce dernier; succéder à Hillary Clinton. Le soir de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, le champagne était prêt pour fêter la victoire démocrate.

C’est dire à quel point l’élection de Trump a été dure à avaler …..

Car c’est dans ce contexte que sont nées des pratiques telles que la « langue de bois » du « politiquement cotret »  soutenue par une « police de la pensée »  s’exerçant dans la classe politique mais aussi dans les médias, et destinée à museler toute velléité d’exprimer des opinions  contrecarrant celle du courant idéologique dominant.

Ces concepts et ces pratiques ont été repris et banalisés par l’intelligentsia gauchisante française et ont alimenté la réflexion de nombreux cercles de pensée à la source desquels la Gauche et tout particulièrement le Parti Socialiste venaient s’alimenter en « idées nouvelles », et en orientations politiques.

J’ai souvent évoqué sur ce blog, l’influence d’un « Think-tank », Terra Nova, ( on voit poindre dans cet intitulé, le concept du « Monde Nouveau »cher aux « Marcheurs ») dont les recommandations ont fortement influencé les Parti Socialiste français.

Pour simplifier le contenu d’un riche document disponible sur internet, sur le site de Terra Nova, je n’évoquerai ici que l’idée qui, à mon sens, a conduit le Parti Socialiste et avec lui la Gauche intellectuelle française au naufrage.

L’idée est la suivante : « la Social Démocratie n’a plus rien à attendre du mouvement ouvrier. Celui-ci, attiré par le discours identitaire, nationaliste, protectionniste répandu à Droite, se détourne de la Gauche, déçu par des années d’échecs et de promesses non tenues »

La Social Démocratie , selon les prescriptions de ce Think-Tank influent doit désormais s’appuyer sur le vote des « minorités » don t la voix doit recouvrir celle du peuple  dont les échos doivent être réduits à un discours « politiquement correct » vigilant.

Ceci explique le déferlement de campagnes d’opinion qui depuis quelques années ont mobilisé- pour ne pas dire » monopolisé » les médias en faveur des minorités traitées selon la technique de la segmentation empruntée au « marketing » par catégorie:: immigrées, minorités ethniques, homosexuelles, LGBT, féministes, les victimes de la pédophilie latente dans l’Église etc…, , appuyées par celles de la publicité sur nos écrans qui tend à « déviriliser » le comportement masculin.

Malgré les efforts démesurés des médias cette conception de la société et de ce « monde nouveau », n’a pas eu l’emprise attendue sur l’électorat qui regarde avec un scepticisme ironique les Gay Prides et autres manifestations  d’une agitation qui ne traverse que des milieux extrêmement restreints., ceux que l’on a pris l’habitude de nommer « les élites », pour les uns, les « bobos » pour les autres….

Les doutes suscités par les espoirs d’une mondialisation qui, en Occident du moins, ne profite qu’aux riches et aux classes sociales les plus « branchées »ont fini de détourner les classes populaires d’un discours « progressiste »beaucoup trop bienveillant à l’égard des vagues d’immigration dont le déferlement est encouragé par les fanatiques d’une Europe sans frontières, , et par la perspective d’un eldorado   pour peuples opprimés ou affamés.

Partout, en Europe, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Le Danemark, la Suède, la Pologne, l’Autriche, la Hongrie  la Slovaquie, l’Italie, bientôt rejoins par l’Allemagne, voient émerger, tout comme en France  de forts courants populaires qui traduisent une volonté d’un retour à des frontières protégées , à une immigration contrôlée, à un retour du respect de la souveraineté populaire, à un rétablissement de l’autorité des États et au retour à l’ordre, et enfin, à plus de retenue dans l’étalement de mœurs  considérées comme choquantes par ceux qui restent attachés à une conception traditionnelle de la vie en société. 

Car la Démocratie c’est, évidemment, le respect des minorités,,Mais  c’est aussi le droit, pour la majorité de refuser que se « valeurs » soient piétinées, et que sa voix soient étouffée….

De tout cela, les peuples ont pris conscience, n’en déplaise aux élites, qui détestent « le parler cash »qui ignore le bisounourcisme du  » politiquement correct ». Les « progressistes »s refusent de voir que chaque recul de l’État, dans le domaine de l’éducation, ou dans celui de la sécurité s’accompagne d’une avancée du populisme.

Car le discours politiquement correct s’accommode fort bien du déni de réalité;  le bon sens populaire ne s’accommode pas d’un « progrès » qui aboutit, en matière d’éducation, par exemple, de la présence de policiers dans les école pour cacher un malaise bien plus profond.Et ceux qui dénoncent le déclin de notre système éducatif dévoyé par des idéologues « progressistes »ne sont pas forcément des « fachos »….

La morgue d’une technocratie omnipotente, délocalisée. qui, depuis  New York ou  Bruxelles, mais qui a ses antennes à Paris, – Macron s’en fait volontiers le porte parole – imposant des mesures impopulaires au nom de l’expertise, d’une prétendue modernité, et de fantasmes utopiques a ouvert la voie à des gouvernants tonitruants, mais attentifs aux voix qui montent du peuple, et inspirés par le courant  conservateur qui grossit partout, dans un monde en perte de repères.

S’il perd les prochaines élections, , le parti démocrate qui  n’a pas non plus remporté les élections de mi-mandat. ce sera, selon beaucoup d’observateurs, à cause d’au trop grand nombre de candidats «arc-en-ciel» qui n’ont pas su sortir d’une logique communautaire pour s’adresser à l’ensemble de leurs électeurs.

De Washington à Varsovie en passant par Budapest, M. Trump, M. Orbán et M. Jarosław Kaczyński  semblent avoir compris  le parti qu’ils pouvaient tirer du déclin  d’une idéologie  et de la perte d’audience de ceux qui ne respectent la Démocratie que lorsque elle leur donne raison et qui ne sont prêts à débattre qu’avec ceux qui sont d’accord avec eux….

Le macronisme   aura du mal à faire entendre sa voix dans une Europe qui perd confiance en elle-même car elle ne sait plus où elle va, ayant oublié d’où elle vient…..